Cadeau
La vie n'est vraiment pas un long fleuve tranquille, c'est un Colorado plein de surprises.
Il y a environ un an, j'ai laissé un commentaire sur un blog. Je radotais d'un poème (imaginaire) sur un homme (tout aussi imaginaire), qui me passionnerait - un poème que personne, à ma connaissance, n'avait encore écrit.
La nuit passée, quelqu'un a écrit ce texte sur le même blog.
Un
texte pour Lobita que je ne connais pas.
D'abord une image : Lui,son manteau.
Lui dedans, un manteau élégant.
Un de ces pardessus comme on n'en fait plus. comme on n'en voit plus.Il aime ce vétement, un peu intemporel.
Quand il le quitte, qu'il apparait,en pull,
rien d'emblée n'attire, mais très vite
il y a son regard.
Des yeux qui ont vécu.
À la fois profonds et bleu clair.
Et l'on sent qu'il a échappé au moule, qu'il n'est pas comme il faut, comme il faudrait qu'il soit !
Il est lui.
Prêt à s'enflammer, jamais décidé à suivre,antipanurgien.
Rien n'y fait, il est lui.
Sa voix est douce, pourtant on ressent qu'il la maîtrise; prêt à donner le volume qui lui sied.
Il expose, point après point, tranquillement. bâti calmement ses arguments.
Il a un port de tête altier.Il se tient droit, face au monde.
Ecoute et dit. Répond et échange
Calme, il capte les mots ordinaires et les plus beaux. ceux là, ils les aime et les choie.
S'il part ou qu'il tourne la tête, alors on voit son cadogan, soigné, qu'il porte cranement face à la société à laquelle il semble jeter un permanent défi.
Il est lui.
Ses yeux ont marqué, ses mains sont faites pour carresser, son corps cabossé par la vie fait pour aimer et être aimé.
Son regard posé sur vous vous marque.
Il vous voit, parfois vous remarque et vous détaille; paradoxal, il semble vous traverser.
Déjà il regarde ailleurs, sans peur.
Prêt à partager.
Kalervo. En cette nuit du 22 au 23 décembre 2006.
Aujourd'hui, le "patron" du blog m'a envoyé ce texte, qui m'était destiné, qu'autrement je n'aurais jamais lu.
Et aujourd'hui, mes amis, c'est exactement le jour de mon anniversaire - ce que ni l'auteur du texte, ni le "propriétaire" du blog ne pouvaient savoir.
Hazard? Destin? Ma conclusion: l'homme que le poème décrit je ne l'ai jamais croisé, mais j'ai des amis bloggeurs sympa ;-)