A l'heure du coucher, le paradis perdu
Il y a vingt ans, lorsque j'ai quitté l'Italie pour Genève, la campagne genevoise m'est apparue bien plus rude et sauvage que les zones cultivées de mon pays natal: ces dernières sont claires et ensoleillées, vers le centre de la péninsule; au nord, elles sont plates, disciplinées et brumeuses.
Rien à voir avec cette campagne vallonnée, cernée de près par les pentes parfois abruptes des Préalpes et les forêts du sombre Jura.
C'est bien au coeur de la campagne genevoise que j'ai récemment découvert - à une heure de marche de l'immeuble où je vis! - une niche de nature quasiment sauvage. C'est ce genre de biotope détesté des cultivateurs, que les humains se sont acharnés à vouloir effacer de la planète: une zone humide, le Marais de Sionnet.
Imitez cet citoyen vert de Sionnet, blottissez-vous dans les herbes hautes et attendez l'heure du crepuscule: où à la lumière rousse, puis bleutée, les animaux deviennent moins prudents et le marais revèle ses trèsors.
Sinon, cliquez sur la photo et baladez-vous à travers le marais en compagnie de Patricia...
Tiens, je devrai probablement passer dans ta ville d'adoption cet été. C'est marrant, j'imagine la ville ville et non la campagne si près.