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Lobita
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19 janvier 2008

Journal très intime

Qu'est-ce que je peux en dire?

Mais vite, en quelques lignes, avant que le courant ne l'emporte - comme tout être aimé! Car rien, personne  ne reste, je m'en  suis convaincue depuis longtemps;  à part les images, qui survivent un certain temps aux choses et aux êtres, telle la pellicule translucide que le serpent se laisse derrière après la mue; et ce qu'on écrit, musique ou littérature, qui arrive parfois à prolonger (je me garderai bien d'écrire immortaliser ou éterniser) les émotions.

La première chose que je sens, lorsque j'y pense, c'est son parfum. Je ne parle pas d'eau de cologne ni d'essences, non; je parle de ce mélange, composé des substances dont on s'enduit, des odeurs que dégagent le lieux dans lesquels on passe le plus clair de son temps, et de l'odeur naturelle de la peau et des cheveux. Et là, c'est terriblement bon, c'est enivrant, et ça parle. Oui, ce genre d'odeur ne peut pas rester sans voix; elle se traduit: des chapitres entiers d'anciennes histoires, des bribes de murmures d'elfes, et des berceuses. Quoi de plus délicieux pour une truffe de louve!

La deuxième, c'est une sensation physique de douceur. Curieusement, ce n'est pas masculin.

C'est maternel.

Ses yeux sont si grands qu'ils sembleraient tristes, si la bouche n'était pas là pour sourire.

Bien sûr, il y a eu et il y a encore tout plein de choses: nous avons connu une relation purement professionnelle, puis amicale, je pourrai donc parler de sa profession, de ses origines, de ses talents ou de sa façon de parler, de sa culture ou de son humour.

Et pourtant, ces trois premières choses - parfum, douceur, grands yeux - sont là à parler d'elles-mêmes, elles n'ont besoin de rien d'autre pour exister. Tout ce qui existe d'autre a été écrit par dessus, comme une partition sur son beau papier couleur d'ivoire; harmonie ou trahison?

Que va-t-il rester d'autre? De petits gestes que je trouve chou.

Enlever ses lunettes, pour le plaisir de voir la lumière du matin dans le flou.

Me téléphoner pour me dire "Je suis en train de chanter" et "Aujourd'hui, j'ai planté un cerisier".

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Commentaires
C
Pourtant, les artistes ne sont pas fixés dans une seule gamme... La plume te sied à merveille, c'est une joie intense de lire cette guirlande de sentiments que toi seule pouvait si bien écrire pour décrire le fluide qui passe émotionnellement.<br /> <br /> Je t'embrasse Lobita, je ne suis pas arrivée à lire "Là" mes anti virus m'empêchent de lire tes projets. <br /> A plus tard
R
Un p'tit coucou juste pour toi.<br /> <br /> Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
R
Un p'tit bonjour en passant.<br /> <br /> Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
R
Reconnaissance des sens. Ce parfum, si nouveau, et qu'il nous semble avoir toujours connu. Cette peau que l'on découvre mais qui a toujours été douce sous nos mains, la voix, les yeux, la bouche, le goût des baisers..<br /> Je comprends Lobita. Il fait bon aimer. Même si, parfois, ce sont le goût, les parfums qui nous murmurent son absence.<br /> Bonne journée, en douceur.
M
comment te traduire mon émotion à lire tes mots ! rien ne peut le faire sauf mon sourire et des bisous !
Lobita
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