Un rayon de soleil, ou deux
Regardez qui est venu me tenir compagnie... chose remarquable, elle s'appelle Rodolfo, prénom décidément masculin - faut dire que sa vraie maîtresse est une enfant, et que derrière sa petite adorable frimousse elle doît avoir un côté vaguement incendiaire. Comment expliquer autrement qu'elle impose Rodolfo à sa maman (qui a déjà trois chiens, deux chats, un lapin et quatre enfants, et qui a clairement très peu d'enthousiasme pour les petites bêtes malodorantes) et à son beau-père (allergique aux poils de furet)?
Rodolfo est collectionneuse: la dernière fois qu'elle est venue chez moi, j'ai découvert une cachette contenant 3 cuillères à thé, 1 briquet, 1 stylo, 1 coupe-papier, 1 couteau de cuisine, 1 cracker au sésame.
Par ailleurs elle a un penchant pour la musique: je l'ai déjà découverte en train de servir de marque-page dans ma partition.
Car (deuxième petit rayon de jour) le Choeur Diakoff reprend son activité en version reduite et exclusivement féminine (12 voix de femme). Nous avons un programme très chargé: concerts à l'Abbaye de Bonmont et à l'église de Sainte-Croix, ainsi qu'au château de Buffavent et à un deuxième château dont j'ai même oublié le nom...
Il fait bon d'oublier un peu la tristesse. D'ailleurs Louveteau m'aide en saupoudrant de sa naïveté et de son humour même les détails les plus macabres. Il m'a dit: "Tante, quand tu meurs, n'oublie pas de venir te faire enterrer en Italie".