Idylle
Dans un commentaire en réponse à celui de Nina, j'ai parlé du plus beau poème de Heinrich Heine, Bergidylle. J'ai voulu le traduire, pour ceux qui ne lisent pas l'allemand; mais je me suis rendu compte que je n'y arrive pas. Bien entendu, je comprends ce que le poème dit, mais j'aime trop l'allure vive et entraînante du vers allemand.
Alors j'ai décidé de le traduire en images. Voici les images qui se sont imposées. La lune entrevue par le poète depuis la fenêtre de la cabane, brillante entre les branches noires des sapins. La nuit magique. La relation tendre, le parfum d'une sensualité subtile et discrète, qui lie le poète à la jeune fille.
Originale profession de foi d'un Juif converti au Christianisme (et profondément humaniste): la Trinité révisitée à travers les âges de la vie. De l'adoration enfantine pour un Dieu Père tout-puissant, à la passion juvénile pour le généreux Fils, jusqu'à la maturité et à l'engagement comme chevalier du Saint-Esprit.
En dernier, le miracle imaginé. La fin de l'obscurantisme, la transformation du monde, au fil d'un foisonnement précipité d'images féeriques; rocher qui fleurit, retour à un Paradis rêvé qui serait tout ce qu'il y a de plus terrestre: épanouissement intellectuel, noblesse de l'être humain,paix et amour.