Un jour d'été à Genève
Ciel nuageux, peu prometteur; mais (de la fenêtre de ma cuisine) je surveille, et aperçois une agréable éclaircie. Je me prépare alors en vitesse et me rends à l'arrêt du bus 8, qui me conduira jusqu'à la frontière française (le canton de Genève, ancien enclave, s'accroche à la Suisse d'un côté, mais de l'autre se penche vers la Haute Savoie).
De là j'emprunte un chemin et j'attrape la première course du célèbre téléphérique du Mont Salève: en 5 minutes, me voici à 1000 mètres d'altitude, temps nuageux et humide, mais timide espoir au coeur.
Et j'ai raison d'espèrer! L'éclaircie arrive et je fais une magnifique promenade sur les crêtes, rencontres avec beaux rapaces, traces de sangliers et martres au rendez-vous; couronnement de tout cela, un arrêt à l'Auberge des Montagnards et une magnifique tarte aux myrtilles.
Je redescends avant 18 heures, car ce soir est un soir particulier: la soirée conclusive des Fêtes de Genève. Célébration fréquentée par les émirs et richards de toute sorte (qui font un détour après la visite annuelle à leur fiduciaire), mais aussi moment de réjouissance même pour le dernier des marginaux, qui profitera gratuitement d'un magnifique spectacle.
Me voici avec mon fidèle Jean, tous les deux assis à une des tables qui jonchent les quais du Lac Léman: délicieux morceaux de boeuf rôtis à la pérouvienne - car ce soir les pauvres migrants du monde entier, que le sort a fait échouer sur nos rivages, ont le droit de s'associer et monter un petit stand de cuisine au bord du lac!
Et au nez et à la barbe du temps maussade et de la pluie, le spectacle de feux d'artifice démarre et croyez moi mes amis c'est grandiose!
Et maintenant, malgré le charme injustement méconnu de Genève, je vais repartir pour de nouvelles aventures en Provence. Au revoir à tous, à mon retour!