Nous l'avons fait
Oui, vendredi soir
...nous avons chanté le splendide Stabat Mater de Giovan Battista Pergolesi, en entier.
Attention: dans ce billet, comme dans bien d'autres, chaque mot en couleur est un lien vers un autre site.
Huit femmes, divisées en voix aigues et voix graves: Pergolesi disposait certainement de chanteurs féminins et masculins, mais les contraltos masculins sont rares à nos latitudes - alors qu'on en trouve fréquemment, par exemple, en Grande Bretagne. Et le soprano masculin est devenu introuvable, depuis que Napoléon a interdit la - glups - castration des jeunes garçons. Il faut dire que seuls quelques passionnés regrettent cette pratique plus que cavalière.
Toutes les voix de solistes de notre ensemble n'étaient pas techniquement à la hauteur, mais notre engagement a semblé toucher le publique, qui paraissait ému.
Les choeurs étaient décidément d'un bon niveau: nous avons effectivement choisi de chanter en choeur le morceau 1 "Stabat mater", la deuxième partie du morceau 5 "Quis est homo", le merveilleux 7 "Fac ut ardeat" et l'inévitable "Amen".
Un petit bout de curiosité musicale: cet Amen a servi à Milos Forman pour clôturer dignement le premier chapitre du long flashback de Salieri, dans le film Amadeus. Ce sont effectivement les notes conclusives de ce morceau qu'on entend au service funèbre du vieux Salieri, le père de celui qui deviendra le médiocre et envieux rival du grand Mozart.
Mais tout ceci n'est qu'un film, tiré de la pièce de théâtre de Shaffer. Cliquez ici pour connaître la version historique des faits... (ou là : très belle page, très exhaustive, mais en anglais).