Révolte (1)
Sous-titre: os de poulet.
Mais qu'est-ce qu'elle a Lobita aujourd'hui? S'est-elle levée du pied gauche?
Eh bien oui. Aujourd'hui la louve inaugure une nouvelle série "ras-le-bol" et GROGNE.
C'était une belle chanson de Susanne Vega, je traduis approximativement en français:
On vend ici des morceaux de volaille / des poitrines, des cuisses et des coeurs / les dos sont bon marché / et les ailes sont presque gratuites.
Chaque fois que je feuillete un magazine quelconque ou que je regarde des spots publicitaires, j'entends dans ma tête l'écho de cette chanson.
Car c'est une évidence: impossible de vendre un aspirateur, des pneus ou des accessoires de jardin sans étaler des cuisses, des lolos et de la viande de toute sorte en annexe. On commence à voir quelques derrières masculins dans le tas (glups - pardon les Messieurs, la vue n'est pas toujours très flatteuse), mais évidemment la majorité des "morceaux" vient de corps féminins.
"Oyez, oyez les bonnes gens, y a-t-il une personne qui acheterait une perceuse, un mixer ou un radio sans qu'on lui refile une photo d'une paire de fesses sous le comptoire? " Silence.
Le pire est que le look anorexique est à la mode, et les morceaux de poulet à l'étalage sont de plus en plus décharnés et blêmes. Ce n'est bientôt plus de la viande, mais des os de poulet qu'on nous présente.
Et le pédophile qui sommeille au fond de chacun jubile à la vue de ces corps féminins qui, à force d'être étirés et aplatis, deviennent infantiles.
De l'autre côté de la barricade, dans le monde réel, les jeunes filles se nourrissent de plus en plus mal et deviennent difformes, car obèses ou anorexiques (j'en vois chaque jour de toutes les couleurs...).
Beurk! Beurk! Grrrrrr!