1 décembre 2005
Oppresseurs, ouvrez votre parapluie
Notre travail d'illustration animée de l'histoire de Moïse (avec le groupe d'enfants de l'atelier) se poursuit. Nous remontons maintenant aux causes de la fuite des Hébreux d'Egypte.
Pendant un certain temps, les Hébreux avaient vécu paisiblement en Egypte; pourquoi donc fuire? Il faut savoir que la religion Juive comporte des rituels très précis. Entre autre, le samedi est entièrement consacré au repos et à la spiritualité et aucune activité ne peut être exercée en ce jour; d'autres jours festifs doivent être scrupuleusement respectés. Tout cela irrite les Egyptiens qui aiment l'efficacité et la productivité par dessus tout (un peu comme les capitalistes modernes).
Les Egyptiens poussent leur hargne jusqu'au massacre: chose odieuse, ils s'en prennent aux enfants hébreux, enlevés et jetés au Nil. Hélas, on trouve là le prototype d'une tragédie qui va se répéter au fil des siècles, jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale.
Un enfant échappera à ces horreurs et c'est bien lui, Moïse. Après un dur combat pour retrouver son identité, Moïse aura pour mission de soustraire son peuple à l'oppression égyptienne.
Ramsès ne veut pas accorder aux Hébreux la liberté qu'ils réclament. Son orgueil et son obstination sont tels que Dieu en perd patience: malheur à Ramsès, avec Dieu on ne rigole pas.
Personnellement, ce n'est pas là mon passage préféré: les images de la colère de Dieu me font peur. Mais mes petits artistes ne réagissent pas comme moi: ce bon papa, prêt à se fâcher rouge pour défendre ses enfants, leur plait bien; en outre, les superproductions américaines (qu'ils consomment presque quotidiennement au ciné ou à la maison) leur ont donné le goût des catastrophes. Voici des essaims de vilains insects, des orages terrifiants et pour finir l'éclypse de soleil (la lumière est la première création de Dieu, en être privé est donc un de pires chatiments).
A noter: dans une époque bien plus proche de la notre, les esclaves noirs christianisés se découvrirent une identité à travers ce récit et chantèrent: "Go down Moses, tell ol' Pharaon to let my people go".
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