Journal parisien II - ecrit au meme clavier anglais
Cette nuit pendant mon heure d'insomnie (de 4h30 à 5h20) j'ai regardé à la télévision une émission qui racontait l'histoire de Lucky Luciano: histoire de pouvoir et délire, histoire d'un empire clandestin construit avec la complicité consciente des autorités américaines. Car Luciano aida l'armée américaine lors du débarquement en Sicile, grâce aux relations qu'il entretenait avec la mafia sicilienne; de la même manière les "enfants" de son clan et d'autres clans mafieux corses et italiens aidèrent a briser la grève des dockers marseillais, une grève qui aurait pu compromettre l'embarquement des troupes vers l'Indochine.
Ce matin je visite le musée juif et j'y découvre les oeuvres de peintres qui travaillèrent dans des ateliers miséreux et délabrés, en attendant l'arrestation et la déportation ou la mort. J'y lis des annotations qui parlent de miracles et de choses sans tête ni queue qui prennent tout a coup un sens.
L'inégalité des destins humains est insupportable. Est-ce qu'on appartient vraiment tous à la même espèce, les Lucianos et les Chaïm Jakob.